Production écrite enfants de tous pays Sujet + Corrigé - 9éme Module 1
Sujet : Ton voisin âgé de quatorze ans vit un déséquilibre familial. Un jour, il eut la visite de l'assistante sociale. Il lui confia ses peines et ses espoirs.
Dans un récit au passé, raconte l'histoire de ce malheureux enfant en y insérant le dialogue qui s'est déroulé entre lui et l'assistante sociale.
Correction :
Il y avait un garçon de quatorze ans, mon voisin, qui vivait un déséquilibre familial dont peu de gens étaient conscients. À l'extérieur, il semblait être un adolescent comme les autres, mais derrière son sourire timide se cachaient des blessures profondes. Sa mère, accablée par ses responsabilités professionnelles, travaillait de longues heures pour subvenir aux besoins de la famille. Quand elle rentrait, elle était épuisée, sans l’énergie nécessaire pour accorder du temps ou de l’attention à son fils. Quant à son père, il était souvent absent, pris par des voyages d’affaires ou simplement désengagé de sa vie familiale. Les rares fois où il était à la maison, il se contentait de s’enfermer dans son bureau, sans dire un mot.
Le garçon, prénommé Théo, passait donc la plupart de son temps seul. Il se réfugiait dans ses jeux vidéo et ses devoirs, tentant d’oublier la solitude qui pesait lourd sur son cœur. Mais à l’intérieur, il se sentait de plus en plus isolé, comme si personne ne s’intéressait vraiment à ce qu’il vivait. Il ne parlait pas de ses problèmes à ses camarades de classe, de peur qu'ils ne le jugent ou qu'ils ne comprennent pas.
Un jour, alors qu’il rentrait de l’école, il trouva une femme assise dans le salon, à côté de sa mère. C'était une assistante sociale, envoyée par l'école après que les enseignants eurent remarqué un changement dans son comportement. Théo était devenu plus renfermé, plus distrait, et il avait du mal à suivre en classe. Sa mère, inquiète mais dépassée, avait accepté cette aide extérieure.
L’assistante sociale, une femme d’une quarantaine d’années avec un sourire chaleureux, se leva quand Théo entra dans la pièce. Elle s’approcha doucement de lui et dit : « Bonjour, Théo. Je m’appelle Madame Martin. J’ai parlé avec ta maman, et elle m’a dit que tu traverses une période un peu difficile. Est-ce que tu veux bien que nous discutions un peu, toi et moi ? »
Théo hésita un instant. Il regarda sa mère, qui hocha la tête, l'encourageant à parler. Il suivit alors Madame Martin dans la petite salle à manger. Ils s’assirent face à face, et elle lui adressa un regard plein de bienveillance.
« Comment te sens-tu en ce moment ? » demanda-t-elle avec douceur.
Théo haussa les épaules. « Je ne sais pas... Je me sens... seul. Tout le temps. »
Madame Martin attendit un instant, le laissant trouver ses mots. « Je comprends que ce soit difficile pour toi. Est-ce que tu peux me dire ce qui te fait sentir comme ça ? »
Théo prit une grande respiration. « Maman est toujours fatiguée, et elle n’a jamais le temps de me parler. Papa... il n'est jamais là, et même quand il est à la maison, on dirait qu'il ne me voit pas. »
Il baissa les yeux, honteux d’exprimer ses sentiments. Mais Madame Martin ne le jugeait pas. Elle hocha simplement la tête en signe de compréhension. « Ça doit être très dur de te sentir invisible dans ta propre maison. Est-ce que tu as quelqu’un d’autre à qui tu peux parler de tout ça ? »
Théo secoua la tête. « Non, je n’ai personne. Mes amis à l’école ne comprendraient pas, et je ne veux pas leur parler de mes problèmes. »
Madame Martin posa sa main sur la table, près de la sienne, comme pour lui montrer qu’elle était là pour l’écouter. « Tu sais, tu n’as pas à traverser tout ça tout seul. Il y a des personnes qui peuvent t’aider, comme moi, et tu peux aussi parler à ta maman quand elle sera moins fatiguée. Parfois, les adultes oublient à quel point leurs enfants ont besoin d’eux, surtout quand ils sont eux-mêmes submergés par leurs propres soucis. Mais ça ne veut pas dire qu’ils ne t’aiment pas. »
Théo hocha la tête, bien que ses doutes persistent. « Est-ce que ça va vraiment changer ? »
« Les choses peuvent changer, Théo, mais il faudra du temps et de la patience. Ce que tu ressens est important, et ta famille doit en être consciente. Il faudra qu’ils fassent un effort pour te comprendre, et toi aussi, tu devras leur parler de ce que tu ressens. Mais je suis là pour t’aider, et on va trouver des solutions ensemble. »
Théo resta silencieux un moment, réfléchissant à ses paroles. Pour la première fois depuis longtemps, il se sentait écouté. Les larmes qu’il avait retenues si longtemps commencèrent à couler sur ses joues, et il ne fit rien pour les arrêter. Madame Martin lui tendit un mouchoir avec un sourire compatissant.
« Merci, » murmura-t-il, en essuyant ses yeux. « Je veux vraiment que les choses aillent mieux. »
« Et elles iront, » répondit-elle doucement. « Nous allons travailler ensemble pour ça. »
Ce jour-là, Théo ne se sentait plus aussi seul. Il avait trouvé une personne prête à l’écouter et à l'aider.
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