samedi 5 octobre 2024

Correction texte Une meilleure solution - 9éme année - Module1

Correction texte Une meilleure solution - 9éme année - Module1

Nous analysons le texte :

1/ Le père annonce à ses enfants, Madde et Steffe, qu'il va se séparer de leur mère. Il explique que cette décision a été prise d'un commun accord entre les deux parents et qu'il quittera la maison dès le lendemain. Cette nouvelle provoque un choc chez les enfants, en particulier Steffe, qui éclate en sanglots.

2/ En apprenant la nouvelle, Steffe réagit en éclatant en sanglots et en se jetant contre leur père, incapable de contenir sa douleur. La narratrice, Madde, quant à elle, reste figée, les yeux baissés, ressentant une profonde confusion et une colère intérieure. Elle se tient à distance, ne supportant pas l'idée que son père la touche, et éprouve du ressentiment envers son frère pour ses pleurs bruyants.

3/ L'attitude de Steffe accentue l'aspect pathétique de la scène par ses pleurs incontrôlables et son besoin de réconfort auprès de son père, symbolisant la détresse d'un enfant face à une situation qu'il ne comprend pas. Son geste de se jeter en pleurant sur son père traduit une douleur brute et instinctive, renforçant l'atmosphère tragique du moment et contrastant avec la froideur apparente de Madde, ce qui rend la scène encore plus émotive et poignante.

4/ Madde considère que la séparation de ses parents n'est pas "la meilleure solution" car elle a le sentiment que cette décision a été prise sans consulter ni elle ni son frère. Elle se sent traitée comme un objet, déplacé sans considération pour ses sentiments, et pense que, si on leur avait donné la possibilité, eux aussi auraient pu proposer une meilleure solution. Pour elle, cette séparation leur est imposée, ce qui renforce son sentiment d'injustice et d'incompréhension.

5/ Dans le dernier paragraphe, l'attitude de la narratrice envers son père change lorsqu'elle retire vivement sa main lorsqu'il tente de la prendre. À ce moment, elle réalise que son père n'est plus pour elle l'homme fort et protecteur qu'il était, mais un étranger vulnérable, lui aussi effrayé par la situation. Cette prise de conscience crée une distance émotionnelle entre eux, car elle ne supporte pas l'idée que ses parents, qui devraient être infaillibles, puissent avoir peur.

6/ Les phrases que la fille prononce à haute voix sont : « Pourquoi ? », « Ah ! Vraiment... », « Ferme-la », et « Assez. Tais-toi ! ». Ses pensées rapportées sont : « Ce n'est pas vrai... pas vrai... pas vrai ! » et « Nous aurions peut-être trouvé une 'meilleure solution', nous ! ». Ce sont surtout ses pensées qui nous renseignent le mieux sur son point de vue, car elles révèlent sa frustration, son sentiment d'injustice et son incompréhension face à la décision de ses parents. Ses paroles à haute voix, en revanche, montrent davantage son énervement immédiat et sa réaction extérieure.

7/ La communication entre la jeune fille et son père est clairement défaillante. Madde exprime peu ses véritables pensées à haute voix, se contentant de remarques brèves et sarcastiques ou de colère envers son frère. Ses pensées intérieures révèlent un profond ressentiment et un sentiment d'exclusion, montrant qu'elle ne parvient pas à partager ses émotions ni à comprendre la situation. Cette barrière émotionnelle et communicationnelle crée une distance entre elle et son père, empêchant un dialogue ouvert et sincère.

Nous apprécions le texte :

1/ Le passage le plus émouvant est celui où Madde retire vivement sa main lorsque son père tente de la toucher, réalisant qu'il n'est plus le père fort et protecteur qu'elle connaissait, mais un homme effrayé. Cette prise de conscience est poignante car elle montre la fragilité des relations familiales et la douleur de voir un parent, habituellement perçu comme invincible, devenir vulnérable. Ce moment symbolise la rupture émotionnelle entre eux, rendant la situation encore plus douloureuse pour Madde qui perd ses repères.

2/ Si j'étais à la place de Mlle Balandreau, j'aurais probablement cherché une solution similaire, mais avec le temps, j'aurais tenté d'aborder le problème différemment. Sa ruse protège l'enfant sans créer de confrontation, ce qui est ingénieux. Cependant, j'aurais essayé de sensibiliser la mère, en lui expliquant doucement les conséquences néfastes des punitions corporelles, afin d'inciter un changement plus durable dans son comportement. Dans une situation aussi délicate, il est essentiel de protéger l'enfant tout en cherchant à transformer l'attitude de la mère à long terme.

Nous enrichissons notre vocabulaire :

1- Trouvez le mot intrus puis expliquez votre réponse.

Le mot intrus est « Rudoyer ». Ce verbe signifie maltraiter ou traiter durement. Tous les autres mots de la liste—« Cajoler », « Câliner », « Caresser », « Chouchouter », « Choyer », « Dorloter », « Gâter »—expriment des actions de tendresse, d'affection ou de soin envers quelqu'un. « Rudoyer » contraste donc avec ces termes par son sens négatif.

2. Correspondance entre les exemples de la colonne A et les définitions de la colonne B :

- 1 - b

- 2 - a

- 3 - d

- 4 - c



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