vendredi 4 octobre 2024

Correction texte Il ne faut pas gâter les enfants ! - 9éme année - Module1

Correction texte Il ne faut pas gâter les enfants ! - 9éme année - Module1

Nous analysons le texte :

1/ Le narrateur, enfant, est privé d'affection et de tendresse maternelle. Dès son plus jeune âge, il ne se souvient d'aucune caresse ni d'aucun geste de douceur. Au lieu d'être dorloté, il subit des punitions corporelles régulières, sa mère croyant qu'il ne faut pas « gâter » les enfants. Cette absence d'amour et cette éducation sévère marquent profondément le narrateur.

2/ La mère fouette son enfant chaque jour sous le prétexte qu'il ne faut pas « gâter les enfants ». Elle justifie ces punitions régulières en croyant que la sévérité et l'absence d'indulgence sont nécessaires pour bien élever son fils, considérant que l'affection ou la douceur le rendraient mal élevé.

3/ Mademoiselle Balandreau, après avoir pris pitié de l'enfant, trouve une solution ingénieuse pour éviter qu'il ne soit puni. Lorsqu'elle entend la mère menacer de fouetter son fils, elle propose de s'en charger à sa place. Au lieu de le frapper, elle mime la punition en frappant dans ses mains pendant que l'enfant crie pour simuler la douleur. Ainsi, la mère est trompée et remercie Mlle Balandreau, qui glisse ensuite un bonbon en cachette à l'enfant.

Nous apprécions le texte :

1/ Les interventions de Mlle Balandreau sont à la fois pleines de compassion et astucieuses. En simulant la punition plutôt que de la pratiquer réellement, elle protège l'enfant des violences physiques sans pour autant confronter directement la mère, évitant ainsi des conflits. Son geste témoigne d'une bienveillance discrète et d'une ingéniosité qui lui permet de préserver l'enfant tout en respectant les conventions sociales de l'époque. Sa douceur contraste avec la sévérité de la mère, et elle devient une alliée secrète de l'enfant.

2/ Si j'étais à la place de Mlle Balandreau, j'aurais probablement cherché une solution similaire, mais avec le temps, j'aurais tenté d'aborder le problème différemment. Sa ruse protège l'enfant sans créer de confrontation, ce qui est ingénieux. Cependant, j'aurais essayé de sensibiliser la mère, en lui expliquant doucement les conséquences néfastes des punitions corporelles, afin d'inciter un changement plus durable dans son comportement. Dans une situation aussi délicate, il est essentiel de protéger l'enfant tout en cherchant à transformer l'attitude de la mère à long terme.

Nous enrichissons notre vocabulaire :

1- Donnez le synonyme du verbe « gâter » employé dans chacune des phrases suivantes :

a) Le temps se gâte, hâtons-nous de rentrer.

Synonyme de « se gâte » :se dégrade, se détériore.

b) Ce pauvre enfant n'a pas été gâté par la nature.

Synonyme de « n'a pas été gâté » :n'a pas été favorisé, avantagé.

c) La grand-mère gâte ses petits-enfants.

Synonyme de « gâte » :choye, dorlote, comble.

d) Le mauvais temps nous a gâté nos vacances.

Synonyme de « a gâté » :a gâché, a ruiné.

e) Ces fruits sont gâtés par l'humidité, il faudra vite les jeter à la poubelle.

Synonyme de « sont gâtés » :sont abîmés, pourris, altérés.

2- Cherchez dans un dictionnaire le sens exact de ces expressions puis employez chacune d'elles dans une phrase :

a) Faire pitié

Sens : Inspirer de la pitié, susciter la compassion ou parfois le mépris.

Phrase : Cet enfant mal habillé fait pitié aux passants.

b) Avoir de la pitié

Sens : Ressentir de la compassion envers quelqu'un.

Phrase : Il a de la pitié pour les personnes touchées par la famine.

c) Par pitié !

Sens : Exprime une supplication, un appel pressant à la compassion.

Phrase : Par pitié, aidez-moi à retrouver mon chien perdu !

d) Être sans pitié

Sens : Ne pas éprouver de compassion, agir de manière impitoyable.

Phrase : Le champion était sans pitié et a battu tous ses adversaires sans relâche.

3- Les verbes « compatir », « s'apitoyer », « s'attendrir » et « plaindre » ont-ils le même sens ?

Ces verbes sont proches mais ont des nuances distinctes.

- Compatir

  Sens : Partager la souffrance de quelqu'un, éprouver de la compassion sincère.

  Phrase : Je compatis à ta peine après cette triste nouvelle.

- S'apitoyer

  Sens : Être pris de pitié pour quelqu'un, parfois de manière excessive ou condescendante.

  Phrase :Elle s'apitoie facilement sur le sort des personnages dans les films tristes.

- S'attendrir

  Sens : Devenir ému, ressentir une émotion tendre ou affectueuse.

  Phrase : Il s'attendrit en regardant les vieux albums photo de sa famille.

- Plaindre

  Sens : Ressentir de la pitié pour quelqu'un, souvent en reconnaissant sa situation difficile.

  Phrase : Je plains cet homme qui a perdu son emploi.

Ainsi, bien qu'ils expriment tous une forme de compassion ou d'émotion, chaque verbe a une nuance spécifique.



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